Prévention sécurité routière
Tandis que l'association Guillaume prépare des actions de sensibilisation à la prévention routière, des élèves du collège du Turet travaillent sur un projet de reportage vidéo sur le même thème. Une rencontre entre eux a donc eu lieu marquant les bases d'une réflexion commune.
« Ce qui m'a le plus choqué, c'est la photo de la voiture ». C'est la première chose qui marque les collégiens lorsqu'ils découvrent le récit de l'accident de Guillaume. Au-delà des mots, parfois très crus employés par Sarah, membre de l'association Guillaume venus préparer une journée de sensibilisation, ce sont bien les images qui restent dans l'esprit des jeunes du collège. Pourtant Sarah choisit ses mots. Elle ne dit pas que la jeune fille qui était avec Guillaume a 10% de chance de ne plus être paralysée, mais « 90% de malchance » de le rester. Les jeunes écoutent, réagissent, et semblent réceptifs. Ainsi Jean-Baptiste, Pierre ou Rémy sont d'accord pour dire qu'ils ne prendront jamais la voiture après avoir bu de l'alcool. Ils sont encore jeunes - entre 12 et 14 ans - mais ils sont convaincus et lorsqu'il vivront la situation l'image de la voiture leur reviendra peut être pour les empêcher de prendre le volant. En tout cas, pour le présent, ils se demandent s'ils auront un scooter : « peut être pas quand on en voit les dangers ».
Sensibiliser …
Les interventions de Sarah semblent donc efficaces. Pendant une semaine, tous les matins, elle est venue rencontrer les collégiens, pour préparer une journée de sensibilisation à la sécurité routière. Elle raconte l'histoire de Guillaume et entame la discussion avec les jeunes élèves. Le bon accueil qui lui est réservé la conforte dans ses convictions et l'utilité de la prévention. Elle n'hésite donc pas à prendre sur son temps libre et même sur son temps de travail pour venir rencontrer d'autres groupes de jeunes que les collégiens déjà sensibilisés lui amènent. Il est vrai qu'elle est jeune et que son discours passe donc mieux que celui d'un gendarme, aussi convivial soit il. Elle rencontre donc beaucoup d'élèves et notamment ceux d'une classe de quatrième accompagné de leur professeur d'art plastique, David. Celui-ci mène en effet chaque année avec d'autres professeurs de la même classe, un projet pédagogique audiovisuel. L'effectif réduit de cette quatrième permet de travailler plsu facilement avec le matériel audiovisuel. En concertation, les élèves choisissent un thème de travail comme la création d'un journal télévisé ou la réalisation d'un film policier.
… et débattre
Cette année le thème choisi concerne la prévention routière. A partir d'extraits de journaux télévisés, mêlés d'interviews de différentes personnes jeunes et adultes, les élèves vont créer un film qu'ils projetteront devant leurs camarades. A chaque situation, ils arrêteront le film, et provoqueront un débat. Car c'est bien l'objectif de la classe : faire réagir leurs camarades. Très sensibilisée par le sujet puisque victime elle-même d'un accident cet été, Melissa s'implique fortement dans ce projet. Elle souhaite que les élèves connaissent les risques de la route. Elle mène donc, en alternance avec les autres élèves, de nombreuses interviews. Après avoir questionné et fait réagir pour les besoins du film quelques responsables du collège, elle a profité de la venue de Sarah pour inviter les parents de Guillaume, responsable de l'association. Leur expérience sera donc présentée dans le film. Par le biais de la vidéo et de l'image, moyen efficace pour atteindre les jeunes, les membres de l'association Guillaume comme les collégiens, sensibilisent, expliquent pour que le jour venu, face à la situation réelle, les jeunes conducteurs prennent la bonne décision.
E.C.
Les actions de l'Association Guillaume
Par une présence concrète sur le terrain les membres de l'association Guillaume continue leurs actions de sensibilisation. Dans les collèges, dans les lycées, en partenariat avec la sécurité routière ils organisent des séances d'informations et de discussions. Ils sont aussi présents dans les discothèques pour mener des opérations « conducteur désigné  », celui qui ne boit pas ramène les autres. Grâce à l'acquisition d'un éthylomètre, ils peuvent tester les conducteurs de manière plus précise. Et parfois leur seule présence dans la discothèque permet aux gens de prendre conscience des risques qu'ils prennent. En témoigne la réflexion de cet homme qui explique « Si vous n'aviez pas été là , je n'aurais pas pensé à ne pas boire  ». L'association prépare aussi pour 2004 une grande journée de sensibilisation en partenariat avec les acteurs de la sécurité routière - gendarmes, pompiers, médecins, associations. Un « rallye sécurité routière  » serait organisé, ainsi que des stands comme la voiture tonneau ou la voiture crash test. Pour rejoindre l'association contacter Monsieur Bernard Crouzier : 04.50.41.53.20
Hors texte pour rappeler les circonstances de l'accident ?
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